Gestion des activités sur le territoire de l’ours

Se promener dans un pays à ours

Dans les Pyrénées, l’ours n’est pas une espèce agressive par essence et encore moins une espèce prédatrice de l’homme. Il peut toutefois devenir menaçant lors de circonstances particulières : une ourse défendant ses oursons, un ours acculé, un ours blessé etc.

L’ours peut se dresser sur ses pattes arrière, ce n’est pas un signe d’agressivité. Inquiet, il cherche à mieux sentir pour analyser la situation. Les charges d’intimidation de femelles suitées sont très rares, elles visent seulement à éloigner tout intrus qu’elles considèrent comme une menace pour leurs oursons, sans attaquer.

Spécial oursons : Exit les selfies !

En cas de rencontre avec un ourson, ne pas s’approcher, ni chercher à le photographier. Faire demi-tour immédiatement, Mère ourse n’est pas loin et veille sur sa progéniture …

Quelques consignes à adopter et à diffuser pour une bonne cohabitation :

Ne jamais suivre les traces d’un ours, ne pas chercher à s’en approcher.

Ne pas laisser divaguer les chiens, ils pourraient provoquer l’ours.

Enfin, en cas de rencontre à courte distance :

– se manifester calmement en parlant, sans crier, ni geste brusque.

– s’éloigner sans courir, en s’écartant du trajet qu’il pourrait emprunter dans sa fuite.

Chasser dans un pays à ours 

La pratique de la chasse dans une zone de présence d’ours doit être encadrée par un arrêté préfectoral annuel prévoyant :
– l’information des chasseurs sur la conduite à tenir en cas de rencontre avec l’ours, organisée par les Fédérations Départementales des Chasseurs.

– le rappel de la nécessité d’identifier sa cible avant de tirer.

– en cas de détection d’un ours seul, si observation de l’ours : arrêter immédiatement la chasse.Si indices, informer immédiatement les chasseurs et le responsable de la battue pour décider de stopper ou de déplacer la chasse, en fonction du contexte.

– en cas de détection d’une femelle avec oursons repérée sur site pendant une chasse : le signaler immédiatement à l’ensemble des chasseurs, arrêter la chasse.Informer immédiatement les dirigeants cynégétiques et l’OFB.

– un groupe de travail « ours et chasse », issu de la CDCFS se réunissant ou étant consulté, sous l’égide de la DDT(M), pour organiser la quiétude de la femelle et déterminer les dispositions à prendre (nombre de jours sans chasse, périmètre de tranquillité, etc.).

– dans le cas d’un ours en tanière hivernale : définition d’une zone de sensibilité majeure est définie en concertation au sein du groupe. Ce dernier définit ses limites  géographiques. Aucune action de chasse ne sera autorisée au sein de cette zone pendant toute la durée du sommeil hivernal de l’ours.

Adaptation des modalités de chasse en battue :

Afin d’éviter des tirs « réflexes » ou de « défense » au poste de la part d’un chasseur surpris par un ours qui s’enfuit, se sent piégé ou qui veut défendre ses petits, certaines adaptations doivent être mises en oeuvre :

décaler l’emplacement du poste de chasse de quelques dizaines de mètres au-dessus d’un passage obligé afin de laisser une échappatoire à l’ours et aux espèces non gibier. Une autre solution, est que les chasseurs se surélèvent par rapport au sol en installant un poste perché. Cela a des avantages pour l’identification de l’animal, ne pas avoir de chiens derrière le chasseur et pas de risque de charge
d’intimidation pour forcer le passage. Il convient également de sensibiliser les piqueurs afin d’identifier toute attitude suspecte des chiens en cours de traque qui puisse laisser penser qu’on est en présence d’un ours.