La restauration de l’ours est globalement bien perçue

La prise de conscience nationale et internationale pour la protection de la biodiversité est tardive mais forte.

Des sondages et des études toujours favorables. Depuis le premier sondage réalisé en 1992, toutes les études d’opinion montrent une large acceptation du plantigrade en France.

Sources : 9 sondages entre 1992 et 2020 réalisés par SOFRES, IFOP ou ARSH Opinion, pour le compte de l’Etat ou d’associations” 14 études terrain “Parole d’ours” réalisées par FERUS entre 2008 et 2021.

Longtemps, l’Homme a défriché les terres, éliminé les prédateurs, asséché les marais, endigué les fleuves et les rivières sans mesurer l’impact de ses actes, mû pour l’essentiel par un nécessaire besoin d’améliorer des conditions de vie parfois précaires, et sujettes à des famines ou des épidémies. Depuis une centaine d’années, les sociétés occidentales se sont assurées un niveau de vie sûr et confortable. Il apparaît désormais que la poursuite de l’exploitation des ressources naturelles, avec les moyens puissants dont nous disposons et notre nombre toujours croissant provoquent une extinction massive de nombreuses formes de vie, mettant paradoxalement notre survie en jeu.
La crise climatique et la pandémie mondiale de COVID 19 en sont les exemples les plus frappants.

L’histoire des relations entre l’ours et l’Homme illustre bien cette progressive et générale prise de conscience.Dans tous les pays européens, on observe un même mouvement, décalé dans le temps en fonction de l’état des populations ursines et des niveaux d’acceptation sociale de l’espèce. En Suède, par exemple, où l’ours vit dans de vastes espaces boisés sans entrer en conflit avec les activités humaines, les premières mesures de protection datent de 1905. L’Italie s’engage en 1939, la Grèce en 1969. Aucun pays n’accepte la disparition de l’ours et plusieurs décisions internationales , convention de Berne en 1979 et Directive « Habitats » en 1992, encadrent la protection de l’espèce.